Je
vous parle de ma petite vie, mais il serait peut être important que je vous
parle de la vie ici plus en détail. Je pense qu’il y a pas mal d’éléments dans
ce que je décris qui vous permet d’imaginer un peu le fonctionnement de ce
pays.
Malgré tout, je fais un article
sur leur mode de vie, d’un point vue assez général. Attention, ça va être long !
Le
Français est la langue officielle du Québec depuis la loi 101, Charte de la
Langue Française établie en 1977. C’est la langue des institutions publiques,
la langue normale et habituelle du travail, de l’enseignement, des
communications, du commerce et des affaires. Ceci dit, lorsque l’on passe un
appel vers une institution, le service en anglais est possible.
Il
s’agit d’une société libre et démocratique. Le système politique repose sur la
liberté d’expression et le droit à l’égalité des personnes. Ils peuvent, comme
nous, poser leur candidature à une élection et, bien sur, voter. Lorsque l’Etat
entend légiférer, la population est régulièrement invitée à prendre part au
débat et à exprimer son point de vue sur des questions d’intérêt public. L’Etat
et les institutions sont laïques, comme nous, leurs décision et leurs actions
sont indépendants des pouvoirs religieux. L’Etat a déconfessionnalisé son
système scolaire. Ainsi, l’enseignement religieux confessionnel ne fait pas
partie du programme de l’école publique.
C’est
tout de même une société riche de sa diversité. Avant que les colons n’arrivent
ici, en pensant trouver la Chine et les Indes, ils y avaient les Amérindiens
(Iroquois, Algonquiens et les Inuits). Ils n’ont pas tous disparu. Ce sont donc
les autochtones. Dans l’idée, les francophones, les autochtones et les
anglophones sont censés vivre en harmonie. Dans la pratique, les anglophones,
s’ils ne parlent pas Français, sont plutôt mal perçu. Il faut comprendre que le
Québec est considéré par le Canada comme une simple province. Il est donc
soumis au même régime que lui. Et, il faut aussi savoir que les textes n’ont
jamais été changé … la reine Elisabeth II d’Angleterre à encore, théoriquement,
« autorité » sur le Québec. Par ailleurs, les autochtones parlent
Anglais. Ce n’est pas si simple !
Les
femmes et les hommes ont les mêmes droits. Il y a même un sacré vent de
féminisme ici ! Déjà dans leur histoire, les femmes se sont énormément
battues afin d’obtenir les même droits. Il y aura un article sur ces héroïnes.
Je pense que les Français et les Françaises devraient en prendre de la
graine ! A priori, la femme reçoit le même salaire qu’un homme lorsque
leurs emplois, bien que différents, sont de même valeur ou de valeurs
équivalente dans l’entreprise. Je dis bien « a priori » car en
France, la théorie est aussi comme ça … Dans la pratique, les disparités et les
inégalités existent toujours autant. Au niveau des unions, les conjoints
(conjoint de fait, union civile ou mariés) de même sexe ou de sexe différents
(Hé ouiii !) demeurent égaux devant la loi. Les responsabilités parentales
envers leurs enfants sont identiques sans égard au type d’union. En cas de divorces ou de dissolution d’une
union, les biens acquis pendant l’union constituant le patrimoine familial sont
partagés également entre les conjoints. S’il y a des enfants, les parents sont
obligés de leur accorder la sécurité et l’attention nécessaire à leur
épanouissement.
Est-ce
que je dois faire tout un paragraphe sur le climat ? Je pense que vous
avez plutôt saisis ! Ce que j’ai pu lire là dessus, c’est que la plupart
des nouveaux arrivants sous-estiment les rigueurs de l’hiver Québécois. Je vous
dirai mon ressentis ! Vous avez aussi constaté que la monnaie était le
dollar Canadien.
Concernant
le commerce, il faut savoir que les prix affichés sont hors taxes. Cela
représente environ 15%. Mais attention, tout n’est pas taxé. Normalement, tout
l’alimentaire ne l’est pas sauf … S’il s’agit d’un produit préparé, un produit
trop gras ou trop sucré ou alors, un produit en petit contenant. Comme par
exemple le lait : il n’est pas taxé s’il est acheté en bidon de 2 litres.
Hors, s’il est acheté en 500 ml, il le sera. C’est compliqué de s’y retrouver.
Pareil
pour les services, quels qu’ils soient. Il faut savoir que dans un restaurant
(Fast food ou bon standing) le service n’est pas inclus dans le prix. L’usage
veut que l’on verse un pourboire se situant entre 12 et 15% de la facture, avant
taxe ! Les salaires du personnel à pourboire sont généralement bas, le
pourboire leur permet d’avoir un revenu raisonnable. Mais il faut surtout
savoir qu’aux yeux des impôts, ils gagnent forcément 15% de plus que le revenu
déclaré par l’employeur. Ils sont donc imposés sur ce revenu retenu. En gros,
si personne ne leur donnait de pourboire, être serveur, livreur et chauffeur de
taxi serait suicidaire ! Pour le consommateur, il faut s’attendre à payer
30% plus cher à la caisse !
Les
services bancaires maintenant. Actuellement, nos comptes Canadien ne nous
coûtent rien pendant un an. C’est un « cadeau » de la part du Canada
envers les nouveaux arrivants. Autrement, nous bénéficions ici d’une carte de
débit bancaire. C’est une carte de paiement, de retrait mais sans découvert
autorisé. Je ne crois pas que l’on puisse payer sur Internet avec cette carte.
C’est aussi une carte dont l’utilisation en moyen de paiement aux caisses des
magasins est « limitée ». Elle
fera très bien le job pour le moment. Ici, il existe aussi les cartes de
crédit : celles délivrées par la banque, mais celles aussi proposées par
les commerces. Elles sont soumises aux mêmes règles et mêmes exigences qu’en
France. Je fais une petite parenthèse sur leur rapport avec l’argent. Il n’est
pas surprenant de croiser des jeunes, moins de 30 ans, avec un énorme pickup
flambant neuf ainsi que la maison qui va avec. Il ne faut pas généraliser, mais
nombreux Québécois n’ont pas la valeur « épargne ». Ils vivent
beaucoup à crédit : je veux, j’achète. Pour vous dire, lors de notre
rendez vous à la banque pour l’ouverture de nos comptes, on nous a tout de
suite parlé des crédits !
Les
services postaux … Huum … Tout un paragraphe, et pourtant, il va être moins
long que les autres. Nous n’avons pas encore vraiment expérimenté ce service.
Pourtant, nous étions encore en France que nous attendions un pli important
(les papiers d’immigrations par exemple) provenant du Québec, posté
mallé début avril. Nous les attentons encore … Ah oui, et j’ai aussi un acte de
naissance qui se promène quelque part, visiblement jamais arrivé à l’ordre
infirmier du Québec … On a entendu dire un jour qu’il y avait pas mal de perte
… Je veux bien les croire …
Vous
avez sans doute eu un petit aperçu du coût de la vie ici. C’est très variable
entre chaque foyer et choix de vie. Ce que nous avons assez vite compris, c’est
que c’était cher. Mais parfois, il suffisait d’être un peu patient, et
d’attendre les promos rabais de la semaine dans les publicités
circulaires. Les Québécois nous ont expliqué que les commerçants margeaient
tellement sur un produit que parfois, ils pouvaient se permettre de vendre à
perte. C’est un peu particulier, je sais. Mais on s’y fait. J’ai appris à épier
les circulaires, prête à sauter sur l’aubaine !
Qu’est
ce que je peux vous raconter d’autre. Ouiiiiii la prévention des
incendies ! Extrêmement présent ici ! Il n’est pas rare de croiser
des affiches comme « Nous avons fais notre plan d’évacuation, et
vous ? ». Ils font même des évacuations de ville entière ! Si un
jour nous sommes témoins de ça, promis, vous aurez un article ! Tout ça
pour dire que les détecteurs de fumée sont obligatoires dans les loyers. J’ai
du apprivoiser cette chose dans ma cuisine … Je dis bien apprivoiser car rien
que du pain qui brûle un peu dans le toaster, ça le déclenche ! On apprend
à vivre avec. L’été, c’est plutôt facile, il faut ouvrir la fenêtre, la porte …
J’ai plus peur pour l’hiver. Par -40°C, je ne vais pas les ouvrir et je ne vais
pas non plus arrêter de faire de la cuisine…
Concernant,
les déchets, c’est comme beaucoup d’endroit dans le monde, les cannettes et le
verre sont consignés, le papier, le carton, le plastique sont recyclés.
Je
passe à la santé. Déjà, si certain sont tentés par l’expatriation au Québec, je
vais vous expliquer un truc tout bête, qui vous évitera bien des ennuis !
Le numéro d’assurance sociale n’est pas la même chose que le numéro d’assurance
maladie. En France, c’est la même « institution » et surtout, nous
n’utilisons qu’un seul numéro, notre numéro de Sécurité Sociale. C’est pour ça
que je me suis faite avoir … Au Québec, l’assurance sociale, c’est une
assurance emplois, pour le chômage entre autre, mais c’est surtout un numéro
obligatoire pour travailler et être payé. Obtenir son numéro d’assurance
sociale est extrêmement simple et rapide, à partir du moment où l’on est en
règle et avec ses papiers originaux, le visa au hasard. L’assurance maladie,
c’est un peu plus compliqué. Par chance, notre CPAM à conclu un accord avec la
Régie de l’Assurance Maladie du Québec (RAMQ) qui nous évite trois mois de
carence. Pour s’inscrire à la RAMQ, dans l’idée, c’est simple mais il faut
envoyer sont visa original ! Pensant que c’était la même chose, j’ai fais
la demande d’assurance maladie. J’ai donc envoyé nos visas originaux … Sauf
qu’ils sont en leur possession au moins pendant 4 semaines, 6 semaines dans le
pire des cas.
Voilà
comment être au Québec, sans son visa en poche (Aucune copie, même certifiée,
n’est acceptée), sans numéro d’assurance sociale et sans numéro d’assurance
maladie … Tout va bien. Allez, normalement, c’est bientôt réglé : après
avoir cru que les visas étaient perdue et moult appels (dont un à la députée de
l’Abitibi) nous allons bientôt récupérer nos visas et ainsi, je pourrai
effectuer la demande d’un numéro d’assurance sociale !
Revenons
au système de santé. Les soins médicaux et l’hospitalisation sont couverts par
le régime universel d’assurance maladie administré par la RAMQ et par le régime
d’assurance hospitalisation du Québec. Ce régime couvre tous les oins médicaux
essentiels. Il existe aussi une assurance médicaments, administré aussi par la
RAMQ. Elle est destinée à toutes les personnes qui résident au Québec et qui ne
sont pas couvertes par un régime d’assurance collective, et ce, en contrepartie
d’une contribution financière qui tient compte des revenus de chacun.
Autrement, les soins dentaires et chirurgies buccales, les transports en
ambulance, la vue ainsi que la chirurgie esthétique et les médecines parallèles
ne sont pas couverts par le régime public d’assurance maladie.
Il
n’y a pas que les hôpitaux qui délivrent des soins. Il y a aussi les cabinets
de médecins, les cliniques ou les polycliniques, les installations des centres
de santé et de services sociaux (CSSS) comprenant les centres locaux de
services communautaires (CLSC) et les centres hospitaliers.
Voilà ce qui me vient à peu prêt
à l’esprit. C’est déjà pas mal.
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