samedi 28 septembre 2013

Le Mont Kékéko en robe d'automne

              Après le petit interlude artistique, je me permets [encore] de diviser les articles sur l’Histoire du Québec. Coco, j’espère que tu vas t’y retrouver ! Ahah, c’est juste une blague joke !


Humm, j’en étais où ? … Ah oui … L’été indien … Il est souvent dit dans les guides touristiques que le Québec est à son avantage durant l’été indien et en hiver ! 


          Alors, je ne peux que confirmer pour l’automne ! En France, en Normandie, cette saison pourrait se décrire de la sorte: c’est triste, il mouille, il vente, il commence à faire fret, les jours raccourcissent, les arbres prennent les couleurs que j’aime le moins (le jaune et le orange), les trottoirs sont horriblement glissants (Ca sent le vécu, n’est-ce-pas ?) et les feuilles se transforment en une matière s’approchant de la boue … 


Bref, vous l’aurez compris, je déteste l’automne ! Moi, j’suis une fille du printemps, des fleurs, de la renaissance de la nature, des oiseaux qui font cuicui, de la saison des amours !


               Tout ça pour dire que le Québec me réconcilie avec la douce mort de la nature. Un nuancier de couleurs chaudes allant du jaune canari au rouge vif ! Je ne suis pas en train de dire que je me suis mise à apprécier les pigments du tournesol ou de l’abricot. Il ne faut pas A-BU-SER non plus. J’admets juste qu’iccitte, avec le soleil, et le rouge vif des érables, ces teintes permettent une harmonie visuelle presque parfaite … et agréable à regarder ! Je vous laisse juger par vous-même. Si vous suivez un peu mes aventures, vous reconnaîtrez certains clichés, pris fin juillet !

              


















Après une belle petite ascension, nous faisant tomber le chandail, nous (les deux Hélène!) nous sommes tirées une bûche et avons mangé avec cette magnifique vue!


Regardez bien, tout au fond, le Mont Chaudron est en vue!
Je vous présente le Lac Hector!



La panse remplit, nous sommes redescendues de notre perchoir, au niveau du Lac Despériers.





 Bon, nous entâmons maintenant le sentier de la boucle 1. Le seul qu'Hélène n'ait jamais fait! J'avoue qu'il était plutôt "hard". Nous avons passé notre temps a chercher notre chemin: plusieurs demi-tour à notre actif. Nous avons traversé 2 ou 3 barrages de castors. D'ailleurs, c'est ben solide! Ils font du bon travail ces p'tits gars! Moult plans d'eaux ont été longés ... Nos pieds ont failli être tout trempe! Quelques passages étaient réellement de l'escalade ... Nous sommes tombées d'accord: ce sentier n'est pas très très emprunté!



Un érable!

Quel bel effet miroir!




































Quelques anecdotes? Allez ... Nous avons vu une magnifique bouse d'ours, toute fraîche: la menace est réelle! :D
Et pour la seconde: j'ai pris une gamelle digne de vidéo gag. Une belle ardoise, bien dans le sens de la pente. Évidement, je mets le pieds dessus et évidement, je glisse! Mon deuxième prénom? Malaucoccyx peut être ... J'ai bien mis 5 minutes à me relever en ayant pris soins de vérifier que mes orteils fonctionnaient à ma commande! Mais j'ai réussi a finir la ballade: tout va bien! De toute façon, la question ne se posait même pas: nous étions au milieu de la forêt et de la boucle ... Je ne suis même pas convaincu que l'on avait du réseau!

Bref, j'ai kiffé à mort eu un fun noir durant cette journée! Plus de 5 heures de marche, à monter, à descendre et à escalader ...

vendredi 27 septembre 2013

Un petit interlude artistique

Un petit article de rien du tout pour exposer mes quelques "chefs d’œuvres" de cette fin d'été! Pendant que certain(e)s ont un vrai métier et sauvent des vies ... Moi, je dessine!



Ça, c'est pour tous les fans de bourrin! ;)


Pour ceux qui s'accrochent ...


Ceux qui sont en mal d'amour ...


Et ça, ce sont mes cartes pour l'Histoire du Québec! :D

Désolé, ça sent le torticolis pour vous! Je ne comprends pas pourquoi la photo est toute croche ... O_o

Histoire du Québec: Seconde moitié du XVIème siècle à la fondation de Montréal



                Il est important de rappeler le contexte en France dans la seconde moitié du XVIème siècle : les guerres de religion, entre les protestants et les catholiques (1562 à 1598). L’expansion n’est plus vraiment à l’ordre du jour : il faut unir de nouveau le peuple ! 

Massacre de la Saint Barthélémy, 1572

C’est Henri IV et son édit de Nantes (1598) qui vont permettre à la France de retrouver une certaine paix.



                Saint Malo, ville à cheval sur deux magnifiques régions de France (Surtout la Normandie … Ahah), ville de Jacques Cartier pour ceux qui ne suivent pas, favorise les vocations aux alentours. Hé oui, les voyages de Cartier sont connus des armateurs Normands et Bretons… Ils sont intrépides et ont un tempérament mercantile ! Leur premier but : la pêche, la morue en particulier. De 1550 à 1580, des ports comme Dieppe, Saint Malo, Rouen et Bordeaux voient des morutiers rempli de cargaisons de poissons ! Le seconde but:  la fourrure. 

                Pour l’anecdote, les Français réclamaient la même hauteur de fourrure que du manche de leur hache, cherchant à arnaquer les Amérindiens. Au fur et à mesure, ces manches se sont allongés grandement … Mais les Amérindiens avaient saisi la combine : ils mettaient des fourrures de moins bonne qualité au milieu des tas ! C’était de bonne guerre !

Voici la face de Samuel de Champlain




                Faisons un petit bon dans le temps et arrêtons-nous à Samuel de Champlain. Il est souvent dit que sans cet homme d’exception, le Québec n’aurait peut être jamais vu le jour. C’est l’homme qui a fondé Québec ! 








 
 
Son premier contact avec le nouveau monde du Nord se fait en 1603, alors qu’il est simple observateur, lors d’une nouvelle expédition au nom d’Henri IV. La rencontre avec les Amérindiens (des Algonquins !) se déroule parfaitement bien et les Français sont accueillis comme des invités de marque. De plus, les Algonquins venaient de remporter une grande victoire sur leurs ennemis de toujours : les Iroquois ! Cette entrevue scelle entre les représentants du Vieux Continent et les autochtones une alliance qui pour les uns, permet de s’implanter dans la vallée du Saint Laurent et pour les autres, d’avoir des associés de choix !

                C’est seulement en 1608 que les Français prennent racine dans la vallée du Saint Laurent. La ville de Québec est fondée à l’endroit même que l’on connait aujourd’hui. Elle est basée sur un rocher, ce qui offre un site de défense idéal. D’autant plus que c’est un endroit où les rives du Saint Laurent sont le plus rapprochées. Commercialement parlant, c’était l’endroit où plusieurs tribus amies des Français se croisaient.

Fondation de la ville de Québec

Habitation de Samuel de Champlain

                La colonie ne s’est pas faite en un jour malgré une alliance Amérindienne consolidée et la vallée du Saint Laurent sécurisée. Champlain était dans les bons jupons d’Henri IV, mais je vous rappelle que ce dernier a été assassiné en mai 1610. A la mort de ce dernier, l’Amérique du Nord n’intéresse plus grand monde : le climat n’est pas favorable (l’hiver 1609 a décimé le groupe de Français présents !), il n’y a pas de femme (I' ve got the poweeeer!), pas d’agriculture … Le poisson, la forêt et les mines (Pour le cuivre et le fer) seront le crédo de Champlain en faveur de l’expansion de la colonie. Le régime seigneurial est appliqué à la Nouvelle France. Et les colons recherchés se doivent d’être travailleur, pas de place pour les fainéants !

                En 1627, Louis XIII commence son règne, lui-même dominé par le Cardinal de Richelieu. C’est lui qui redonnera un nouvel élan à la Nouvelle France … Mais dans l’idée de convertir ces « sauvages » et de promouvoir « la bonne parole » Catholique ! Louis XIII meure en 1643, laissant son fils héritier, Louis XIV, alors âgé de 5 ans, monter sur le trône. Rapidement, Anne d'Autriche se fait reconnaitre régente à part entière du royaume de France, jusqu'en 1660.

                Champlain mettra tout en œuvre pour la croissance de la Nouvelle France jusqu’à ce qu’il rende l’âme, en 1635. Il ne verra pas la fondation de la ville de Montréal, en 1642.

Fondation de Montréal

vendredi 20 septembre 2013

Histoire du Québec: Au commencement



                Avant l’arrivée des occidentaux, au XVIème siècle, il y avait déjà des habitants …  Leurs présence s’explique par deux phénomènes d’immigration : 

- Il y a la théorie du détroit de Béring. Ce détroit se situe entre la Sibérie et l’Alaska. Il y a 20 000 ans de ça, le niveau des océans étaient bien plus bas. Cela a permit le passage à pieds entre l’Asie et l’Amérique du Nord.

Détroit de Béring: là où il y a le cercle!


- L’autre idée, c’est qu’ils ont longé la côte Ouest Américaine dans de petites embarcations. 

Il ne faut pas les oublier. Sans rentrer dans les détails des subdivisions des familles, trois grands groupes d’autochtones se partageaient ce vaste territoire :

- Les Algonquins : ce sont des peuples constitués de tribus nomades. Globalement, les Français entretiendront de bons rapports avec eux.

- Les Iroquois : principalement semi sédentaires. Ce qui est compliqué, c’est que les Français ont tissé des liens solides avec quelques sous famille des Iroquois … Mais pas avec toutes !

- Les Esquimaux/ Inuits : sans doute les premiers que vous aviez en tête quand vous avez lu « autochtone » ! Désolé de vous décevoir, il n’y a eu aucun contact avec les colons Français, pour la simple et bonne raison qu’ils vivaient bien trop au Nord, dans le Labrador et le Grand Nord !

                Encore, bien avant l’arrivée des Européens, nos chers Vikings avaient déjà exploré les côtes Américaines. Ils ont même colonisé le Groenland pendant trois siècles, fondé des villages et érigé un évêché. Cependant, ils avaient déserté Terre Neuve lorsque les « néo colons » décident de prendre le large.

                Mais, comment les explorateurs du Vieux Continent sont arrivés là ? Je vous remets dans le contexte : le XVIème siècle, la renaissance en France. Nos grands rois de l’époque : François Ier et Henri IV. D’un point de vue économique, la France est le pays le plus riche et le plus peuplé d’Europe. Christophe Colomb pose le pied en Amérique en 1492. 

                A la base, les explorateurs cherchent une route maritime vers les Indes, l’Asie. Hé oui, Constantinople (Istanbul, Byzance …) tombe aux mains des Turcs en 1453 … La porte de l’Asie se ferme pour les Européens et tout le commerce des épices, de la soie et des pierres précieuses tombe à l’eau (Sans jeu de mot !). De plus, l’or est loin d’être une préoccupation du XXIème siècle, il fallait ce métal précieux pour faire les pièces, elles même nécessaire pour répondre à une économie florissante ! Enfin, il fallait être aussi convaincu qu’Astérix que la Terre était bien ronde … 

                Il faudra attendre 1534 pour que la France, de François Ier, décide de se lancer dans la course. L’homme à la tête de l’expédition : Jacques Cartier ! 


Un maudit breton de Saint Malo. Il part de son port d’origine avec 60 hommes et 2 navires … Sa mission, c’est évidement de trouver une grande quantité d’or et d’autres riches choses ! Lors de ce premier voyage, il parcourt les côtes de Terre Neuve, scrute le golf du Saint Laurent et longe la péninsule gaspésienne jusqu’à la Baie des Chaleurs. 


Il y croise des « indigènes ». Imaginez, la rencontre entre ces deux cultures ! Cartier les perçoit comme d’authentiques « sauvages ». Il écrit même dans son journal de bord « Ils n’ont qu’une petite peau pour tout vêtement, avec laquelle ils couvrent les parties honteuses du corps … Ils portent la tête entièrement rasée … Ils mangent la chair presque crue … ». Pour prouver qu’il avait posé le pied sur ce nouveau monde, il a érigé une croix « haute de trente pieds », où il y avait inscrit « Vive le roy de France ». Bon évidement, les Iroquois n’ont pas trop apprécié. C’est d’ailleurs très marrant de voir que certaines actions se comprennent, même lorsque les langues et les cultures sont différentes. Bref, il était presque de coutume de kidnapper des représentants de ces peuplades ! Cartier ne va pas déroger à cette « règle ». D’autant plus qu’il ne trouve ni d’or, ni d’autres riches choses …

                Pour bon nombre d’entre nous, Jacques Cartier est celui qui a découvert le Canada. Maiiiis, il y a juste posé le pied, il n’a pas fondé de colonie … Cartier reviendra l’année suivante : toujours à la recherche de richesse !

                Pour l’anecdote, lors de cette expédition, les Français décident de passer l’hiver dans la vallée du Saint Laurent … Les malheureux ! Le scorbut aura raison de 25 hommes d’équipage sur 110 !

                Encore un échec pour fonder une colonie et pour trouver des richesses. Il faudra attendre plus d’un demi siècle  avant que l’État Français n’envisage à nouveau de s’implanter en Amérique du Nord. Jacques Cartier rend l'âme en 1557 ... à Saint Malo.

mercredi 18 septembre 2013

Avant propos pour l'Histoire du Québec



Coco, je te dédie les prochains articles, à toi, mais aussi à tes enfants !


                Depuis le temps que je devais écrire sur l’Histoire du Québec. Rédiger sur ce sujet est compliqué. Il s’agit de dépeindre un tableau de plusieurs époques, avec leurs propres enjeux. C’est aussi relater une partie de notre Histoire Française, trop souvent passée aux oubliettes … Malheureusement. Tous les Français(e)s parlent de leurs « cousins d’outre Atlantique », moi la première ! Mais sans vraiment savoir pourquoi ! Presque tous les Français(e)s connaissent la phrase « Vive le Québec libre », sans forcément savoir qui l’a prononcé, en quelle occasion et les conséquences que ces quatre mots ont eues ! Et stie, où est-ce qu'ils ont choppé cet accent?


                Je vais vous confier un petit secret: je ne suis pas historienne ! Ahah, ça vous en bouche un coin, ça ! L’Histoire était loin d’être ma matière favorite à l’école ... Sauf si celle-ci était enseignée par un bel homme, surtout au collège. Bref! Mais j’ai surtout compris pourquoi ça pouvait être extrêmement ennuyeux, bien que notre Histoire de France soit passionnante ! C’est parce que ça ne nous a jamais été conté … Crisse, si on m’avait dit qu’a quelques kilomètres de chez moi, je pouvais fouler le même sol que Guillaume le Conquérant ou que Jeanne D’Arc, qu’ils étaient passés dans telles ou telles rues, que le chef Viking Rollon avait « créé » ma Normandie tout proche de là où j’ai grandi … Pff, les choses auraient sans doute été différentes ! Enfin, avec des « scies », on met Paris Hilton en bouteille… Ok, je sors ...

Rollon. A Alesund, une ville en Norvège!

                Quelques personnes de mon entourage ont déjà fait les frais de mon ignorance historique … J’ai presque honte ! Par exemple, je me rappelle encore m’interroger auprès de ma mère sur « Mais pourquoi la guerre 14-18 est appelée la guerre de Cent Ans, alors qu’elle n’a duré que 4 ans … ». Booooon avant de me jeter des pierres, c’était il y a plus de 10 ans tout ça. J’ai progressé depuis…  Je crois … 


               Bref, tout ça pour dire que je vais essayer de vous conter cette Histoire passionnante … Elle se veut non exhaustive, mais ça devrait déblayer le terrain et éclairer quelques lanternes. Cependant, je vais faire ça en plusieurs épisodes : elle s’étend tout de même sur plus de 6 siècles et ce que je préfère dans l’histoire, ce sont les anecdotes. Dans le cas contraire, il faudrait prévoir un peu de temps pour lire l'article et je vous perdrais en cours de route ! Les articles porteront le nom de "L'Histoire du Québec" avec en plus, la période qu'ils couvrent.

               Cet article n'est que le début d'une longue série. Justement, partons sur de bonne base. Voici une "carte" représentant le golf et la vallée du Saint Laurent, ainsi que son relief. Il ne s'agit pas seulement du Québec. Gardez bien ceci en tête, c'est important de bien visualiser: l'Histoire est indissociable de la Géographie (AAaah c'est sans doute pour ça que c'est une seule et même matière!). Mais ne vous inquiétez pas, je vais vous situer les choses au fur et à mesure.




Ma principale source : L’Histoire du Québec pour les nuls par Eric Bédard. 

Pour finir, une petite citation (Oui, parce que j'adoooooore aussi les citations!) de Martin Luther King: "Ce n’est pas nous qui faisons l’histoire. C’est l’histoire qui nous fait."