samedi 7 septembre 2013

Le refuge Pageau



                Comment passer en Abitibi, je dirai même plus : comment passer à Amos sans faire une halte au refuge Pageau. J’ai déjà écris les mérites de cette ville, ici. Mais ce refuge est sans doute « l’attraction » la plus connue dans la région ! 

                Un refuge, par définition, c’est un lieu où l’on se met en sûreté.  En ce qui concerne l’autre composante de l’article du jour, Pageau est un homme … C’est même une famille. Tout commença avec Michel Pageau, chasseur et trappeur (comme Davy Crockett … Un petit rattrapage pour ceux qui n’ont pas eu la même enfance que moi !). Sa vie a pris un sacré tournant : il a troqué sa vie de chasseur contre celle de soigneur. En 1986, il fonde le refuge éponyme avec sa femme, Louise. La mission principale pour eux, c’est d’accueillir, de soigner et de réadapter les animaux malades ou blessés de la forêt boréale. Ils se veulent aussi un rôle éducatif : il sensibilise le public à la protection des animaux et aux faux pas que l’on peut faire bien involontairement. 

                Une visite au refuge, c’est aussi l’occasion de voir des animaux des forêts Abitibienne que des gens comme moi n’ont jamais pu voir. 

                Le dernier jour de notre road trip Irlandais, quelques heures avant de prendre le ferry, nous avons rempli notre panse dans un pub. Nous avons fait la connaissance d’un Français, d’Etretat. Mon chum, comme à son habitude, était bien bavard (Moi, j’étais rongée par le stress : j’avais peur d’être malade comme je l’avais été à l’aller !). Il lui a parlé de notre projet Québécois. Lui-même avait déjà foulé ce sol, mais il était bien plus kamikaze : il avait parcouru le territoire Québécois d’Est en Ouest (ou d’Ouest en Est …), à pieds, en faisant du pouce et en hiver s’il vous plaît. Il nous racontait que nombreux Québécois l’avait surnommé le Harfang des Neiges !

Pourquoi je vous raconte cette anecdote ? Tout simplement parce que maintenant, je peux dire que j’ai vu un Harfang des Neiges … Et stie, que c’est beau ! C'est l'emblème aviaire du Québec. Ce hibou (oui oui, il a des aigrettes!) a la particularité de faire son nid au sol, dans la neige!

 














 








             J’ai aussi appris la différence entre une chouette et un hibou (Non, ce ne sont pas le mâle et la femelle … Au même titre que le crapaud et la grenouille !). Le secret réside dans les aigrettes: vous savez, ces petites toupettes de plume sur leur tête. S'il y en a, c'est un hibou.



J’ai pu observer un pygargue à tête blanche, l’aigle emblématique des États Unis. 

Je ne vous ai jamais dis que c'était beau ...
Des grands ducs d’Amérique.


Des louuuuuuuups ! J’en veux un … Allez, s’il vous plaît, c’est comme un chien … 


                Plein de petits écureuils (Woo, c’est la première fois que j’arrive à l’écrire bien du premier coup ! CHAMPAGNE !), trop cute ! Au passage, c’est incroyable la vitesse à laquelle ça casse les graines et à laquelle sa stock dans ses joues ! 


"Tiens, j'me casserai bien une p'tite graine!"

"Hein, quoi, on me regarde ..."





































                Des lynx ! Alors là, d’une, je voyais ça bien plus grand comme animal, un peu comme un lion. De deux, je pensais que c’était un animal redoutable : en réalité, c’est assez maladroit. Neuf attaques sur dix sont soldées par des échecs. Malgré tout, ça reste sacrément mignon … C’est un gros chat, très gros chat !

Bon, c'était l'heure de la sieste ...

                Un peu plus loin, il y avait les orignaux … Combien de fois j’ai pu dire que c’était trop moche comme animal. En fait, ça a son charme. Ceci dit, je préfère les voir dans un enclos plutôt que d’en voir un débouler de la forêt alors que je suis en pick up ! L'orignal demeure le plus gros cervidés existant. Leur panache est tout doux mais il est assez lourd et encombrant : il peut faire plus de 2 mètres et peser jusqu’à 22 kg ! Quand à sa carrure, un gros mâle peut peser jusqu’à 550 kg. Malgré tout ça, ce mammifère peut dépasser les 55km/h, grâce à ses grandes pattes. C’est aussi un excellent nageur : c’est un gourmant, il raffole des tubercules de plantes aquatiques. Pour se les procurer, il peut plonger jusqu’à 5 mètres de profondeur et rester sous l’eau plusieurs minutes. Il peut aussi atteindre une vitesse de nage de 10 km/h … Sacrés bestiaux !



















Des coyotes ! Mais je vous jure, il n’y avait pas Bipbip … 

















Un faon … 

                Des marmottes ! Hé oui, il y a des marmottes ici … Et elles sont bien moins farouches que celles de nos Alpes.

"Fais gaffe, je mange, mais je t'ai à l’œil!"
















Et des … des … oursooooooooons. Je ne les ai pas pris en photo, ça n’aurait rien donné. 

                Et puis, une mention spéciale pour l’animal dont je suis littéralement tombée amoureuse : le raton laveur ! Autant Meeko ne faisait pas rêver, autant cela sont vraiment trop cute ! 




"Adoptes moiiiiiiiiiiii"









                Regardez-moi ce petit museau, et cette petite queue toute rayée ! Il tient son nom du fait que pendant très longtemps, en observant son comportement, on pensait qu’il lavait et frottait ses aliments entre ses pattes avant de les ingurgiter. C’est un opportuniste facile à apprivoiser. On peut même le retrouver dans les villes. Je crois même que c’est considéré comme un nuisible en Amérique. Il est encore aujourd’hui chassé pour sa fourrure. Il est loin d’être menacé de disparition. Alors à défaut de pouvoir en adopter un (Quoique …) et bien je me suis achetée des chaussons raton laveur dont Anne Fleur (Un peu de pub au passage!) serait sans doute jalouse ! :D

Ils doivent être en laine ... Mes pieds sont bien au chaud là dedans!

Il y a bien d’autres petites bêtes au refuge comme la moufette (Le putois quoi !), des lapins, des gallinacées en tout genre, un porc épic, des visons (Qui sont un peu du même acabit que les moufettes !)…

Voilà voilà pour le refuge Pageau … Si vous avez l’occasion, c’est 14$ l’entrée. Mais c’est pour le bien des animaux ! 

Dans toute cette abondance d’animaux sauvage, je n’ai toujours pas vu de castors !



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