Ohohoh,
je l’avais oublié celui là. Moi qui pensais être à jour ! Début et fin
août nous avons visité le sud de notre région d’accueil : le Témiscamingue
(Il était temps !) ! Un peu d’étymologie ? Ce mot provient de l’Algonquin
Temikami, signifiant « eaux profondes ».
L’étape
inévitable est la ville de Ville Marie, environ 130 km au Sud de Rouyn. L’année
dernière, la petite bourgade a eu le mérite d’être élu « Plus beau village
du Québec ».
J’ai
bien envie de préciser aussi que cette cité a pour maire un Belge ! Comme
dirait Monsieur Flébus, lui-même, « si ce n’est pas être accueillant avec
les étrangers, je ne sais pas ce que c’est ! ».
Ville
Marie est située sur les rives du Lac Témiscamingue. Ce dernier impressionne
par son envergure : 110km de long et 300 km² de superficie. A l'instar du Loch Ness, une légende voudrait qu'un monstre y vive! Mais ce lac, c’est
aussi deux provinces et trois cultures. La rive Ouest, est Ontarienne, la rive
Est est Québécoise. La rencontre entre les cultures Française, Anglaise et
Algonquine est inévitable.
A
quelques kilomètres de Ville Marie se trouve un cite classé lieu historique
National du Canada : le fort Témiscamingue. C’est important que j’en
parle, l’article sur l’Histoire du Québec avançant bien. Les forts ont eu une
très grande place tous aux longs des siècles.
Le Fort Témiscamingue en 1876, vue de la rive Ouest |
A
partir du XVIème siècle, la fourrure de castor devient une ressource économique
très importante pour la Nouvelle France. En Europe, à cette époque, la mode du
chapeau de castor était une véritable aubaine pour le commerce de la région !
D’autant plus que les Français ont le monopole du commerce de la fourrure avec
les Amérindiens.
Je ne suis pas sure que ceux du XVIème siècle resemblaient vriament à ça! |
Le
fort Témiscamingue, bâti la où les rives du lac se resserre vivement pour
devenir presque une rivière, en 1720, fait justement parti de ces nombreux postes
de traite des pelleteries. J’y reviendrai plus en détail dans l’Histoire du
Québec. Aussi, ce lieu a été le théâtre des rivalités entre les Français et les
Anglais, qui se disputaient les territoires de chasse des Amérindiens.
Aujourd’hui,
le site est accessible en tout temps. On en sait un peu plus sur les habitudes
alimentaires des journaliers du fort. On se promène alors entre les restes des
maisons des différents corps de métier de l’époque.
On y apprend le processus de
fabrication des canots en écorce de bouleaux,
On croise un tipi grandeur
nature,
On contemple une forêt dite « enchantée ».
La forme de ces cèdres intrigue et laisse songeur …
Mais avant toute chose, ce lieu est paisible. Le lac est tellement immense, les vents et les courants sont si importants, créant des vagues et des embruns, que j’ai presque eu l’impression de retrouver ma mer, la Manche.
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